• Première expérience trad pour moi après guère plus de 2 ans de violon, je savais que ça ne serait pas évident car j'ai plutôt l'habitude de travailler sur partition et en commençant par des vitesses assez lentes.

    En fait, le trad pour moi, c'est juste une expérience de plus dans mon apprentissage pour voir autre chose, échanger, découvrir, m'imprégner d'autres pratiques.

    Je n'envisage pas de passer mes week-end de retraite à faire danser dans les guinguettes, mais de temps en temps, pour l'échange humain, le trad, c'est vraiment bien .

     Au passage merci à mes collègues et chefs de m'avoir permis de prendre ces 3 demi-journées au dernier moment pendant ma semaine de travail.

    Bien sûr j'avais déjà reproduit d'oreille des mélodies mais cette fois, c'est en direct, à vitesse "normale", et en groupe. 3 conditions qui décuplent la difficulté.

    Le groupe est un peu hétéroclite, certains avec un bon bagage classique puis traditionnel, d'autres uniquement traditionnel, la plupart avec "quelques" années d'expérience ; mais il "fonctionne" bien .

    Je me sens donc toute petite, mais acceptée avec ma maigre expérience, et donc relativement à l'aise (pas techniquement, mais humainement).

     Clémence (Cognet *), notre instructrice, est simple, agréable, intéressante, passionnée, attentive, perfectionniste, inventive,  de quoi soutenir notre écoute malgré une chaleur un peu étouffante et des nuits pas suffisamment reposantes .

    (*) http://lafeuilleamta.fr/2009/12/31/cognet-clemence/ 

          https://myspace.com/clemencecognet

    Après une petite séance d'accordage collectif, première bourrée, de Madame Fauret : attention sur la vidéo du "concert", on l'a jouée en deuxième.

    Clémence nous la joue d'abord en entier, puis en découpage ...et allons-y tous ensemble : euh oui, bon d'accord, j'essaie ... je dois avoir quelques notes de bonnes, mais pas facile de savoir, je ne m'entends pas (et comme je ne suis pas du tout sûre de moi, je ne joue pas fort, forcément, cercle vicieux), j'essaie de regarder les doigtés des autres, mais pas facile non plus, bref je fais ce que je peux et j'essaie de suivre la cadence.

    Au bout d'un petit moment, Clémence, qui a l'oeil, et l'oreille, prend le temps de me faire faire le découpage seule, et là je m'entends mieux et je peux rectifier le tir .... mais de là à suivre la cadence et ne pas m'emmêler les pinceaux, il y a un monde .

    La mélodie en elle-même est plutôt simple : elle utilise peu de notes et seulement 2 cordes, mais avant que ma tête et mes doigts la digèrent ... ça doit être l'âge !

    Après avoir (plus ou moins) enregistré la mélodie, on voit quelques variantes, enchainements, coups d'archets, etc pour améliorer, rythmer, enjoliver, donner envie de danser ...

    Je note tout (dans ma tête et un peu sur mes vidéos) pour reprendre plus tard quand je serai plus à l'aise avec les doigtés ; j'ai compris, c'est l'essentiel.

    Le lendemain, nouvelle séance d'accordage mais cette fois chacun son tour, LA, LA/RE, RE/SOL, LA/MI  ça va, je m'en sors bien, Clémence me dit "je trouve que c'est plutôt pas mal"  ... ouf ; je prends ça comme un compliment, et pas que pour moi !

    On reprend la bourrée ; j'avais répété à la maison, mais je suis de nouveau un peu "à la ramasse" pour suivre la cadence.

    La deuxième bourrée est une bourrée en coulée d'Alfred Mouret de St Donat en Artense, sur un mode spécial : il utilise les quarts de ton pour le SI qui est joué avec un "demi-bémol", le DO et le FA qui sont joués avec un "demi-dièse".

    A cette occasion, on a droit à un exercice d' "impro sur le mode" : à plusieurs, on fait le bourdon en double-corde RE LA, et chacun son tour, on joue les notes du morceaux pour sentir ces quarts de tons. La première fois, j'avais pas trop pigé, mais heureusement on l'a refait le lendemain, et cette fois-ci, j'étais dedans, du moins, j'en ai eu l'impression. Vous pourrez me donner votre avis la-dessus, j'ai mis une vidéo 

    On a aussi travaillé ce morceau avec des différences de rythmes : là aussi, le bourdon rythmé, allié au tap/tap de pieds, aide pas mal.

    La 3ème et dernière séance commence bien évidement par le rituel de l'accordage, et comme la veille, j'avais accordé au préalable.

    Mais fois-ci, j'ai plus de mal et mon SOL chiffonne Clémence qui ne comprend pas et fini par prendre mon violon pour s'en occuper elle-même (après coup, je pense que ça venait du fait que j'avais pris, pour voir, mon archet baroque et comme il est plus léger et que je n'appuyais pas franchement, la note était un peu fluctuante).

    D'ailleurs, au passage, un archet baroque chez quelqu'un qui vient faire du trad, ça interpelle  !

     Lors de cette séance, on approfondit rythme et "sensations" sur les 2 bourrées et Clémence teste notre dextérité intellectuelle en nous les faisant enchainer.  

    Et voilà, on arrive au terme de ces 3 demi-journées et Maryse (une des stagiaires) trouve que ce serait bien qu'on les joue ce soir au festival (on en a à tout casser pour 10 minutes, installation et rangement compris) et on se donne rendez-vous le soir sur les berges du Thouet.

    et voilà ce que ça donne :


    Clémence, assise à droite, en rouge et noir

    et quelques extraits des séances de travail :

    première vidéo : quelques extraits choisis : pizz d'attaque, nuance chantée, Clémence est fatiguée par son concert de la veille, mais nous situe l'origine des morceaux, le style

     

    deuxième vidéo : découpage de la bourrée alambiquée d'Alfred Mouret

      

     troisième vidéo : extraits de l'improvisation sur le mode, Clémence nous montre ... le passage du violoncelle ... puis le mien juste avant celui du jeune homme quand il tourne la tête. 

     

    Et voilà, j'ai bien aimé  et je voulais vous faire partager cette expérience le plus sincèrement possible 

    et en prime, je voute invite à découvrir les goules poly et à faire une balade musicoloufoque dans les vieilles rues de Parthenay (you are my sunshine included) avec un petit clin d'oeil au passage aux alsaciens de ma connaissance .

      http://lesgoulespoly.jimdo.com/biographie/

     

     

     


  • L’an dernier, j’ai participé en aout à la deuxième rencontre violon-passion, ce n'était que la première pour moi (voir l’article 2eme rencontre violon passion) .

    La prochaine rencontre Violon Passion Août 2013

     

    sieste des violons 

    Il ne s’agit pas à proprement parler d’un stage comme il peut en exister, mais bien d’une rencontre entre violonistes amateurs, qui, pour la plupart, se connaissent déjà sur la toile. Des échanges entre élèves (de très débutants à quelques années), qui passent de virtuels à très concrets, des rencontres très agréables qui s’accompagnent de quelques cours avec Olivier, collectifs par thème ou personnalisés, le tout ponctué par 1 (2 l’an dernier) petit concert « familial» très sympathique.

    Cette année, sauf cas de force majeure, je suis bien sûr encore de la partie !
    Et sauf imprévu de leur côté, je devrais y retrouver avec grand plaisir quelques participants de l’an dernier : Zoé, Maeva, Josette, Marie, Alban, Olive … ainsi que des petits nouveaux : Catya, Sarah, Stéphanie, Souriya ...

    La prochaine rencontre Violon Passion Août 2013

    repet dans le jardin (enfin, plutôt mini-pause pendant la repet)



    Coté organisation : une durée un peu plus courte pour permettre à tous de participer plus facilement à l’ensemble de la rencontre (et un peu moins compliqué à gérer (*) ) et un "atelier  lutherie" animé par Jean-Noël de violon-cello pour nous familiariser avec quelques manipulations simples.

    C’est donc avec beaucoup de plaisir et d’impatience que j’attends le mois d’août prochain, en espérant que le soleil nous permette encore de jouer dans le jardin et le parc du domaine de Varye.

    La prochaine rencontre Violon Passion Août 2013

    autres infos : ici sur le forum  et le document de présentation

    (*) oui, parce que si Olivier prévoit un certain nombre de choses, il faut bien dire qu’il s’adapte en fonction des participants, de leurs attentes, des contraintes techniques, météorologiques et logistiques et qu’une part d’improvisation est souvent nécessaire … et c’est très bien comme ça (c’est d’ailleurs aussi le cas pendant les stages individuels, j’ai eu l’occasion de le vérifier)


  • J'aime autant vous prévenir tout de suite, ça va être beaucoup plus long que d'habitude, comme article 

    avant-préambule :

     

    Quand on apprend tout seul chez soi, on manque évidemment de recul pour juger de ses progrès (ou pas).

    On a beau avoir quelques retours sur les vidéos : ceux-ci sont difficilement objectifs, même avec la meilleur volonté du monde

    Il peut y avoir 2 sortes de retours vidéos :

    -  les plus nombreux, sympas et encourageants qui sont toujours positifs car ils donnent confiance, et qui s'accompagnent parfois, quand leur auteur en a un tant soit peu la compétence, de conseils et remarques destinés à faire progresser.

    -  les moins nombreux (heureusement), mal intentionnés, qui ne visent qu'à blesser ou nuire, et qui sont le plus souvent laissés par des personnes dont la compétence n'est pas forcément la caractéristique principale. Ces derniers sont effacés et très vite oubliés, car ils ne font pas avancer (à bon entendeur ...  )

    Il est donc nécessaire, de temps en temps, de rencontrer un prof pour faire le point.

    C'est donc dans cet optique que je retourne voir Olivier Lesseur en ce magnifique début mai (un peu frisquet tout de même) et voilà comment ça c'est passé.

     

    préambule :

     

    En vue du stage, Olivier m'avait dit qu'il pourrait éventuellement être intéressant (à ce stade de mon apprentissage - ça c'était avant qu'il se rende compte des tensions encore très vivaces de mes 10 doigts    de voir ce que ça donnerait avec un cordier 1 vis, et qu'on pourrait tenter de faire l'opération de tendeurectomie pendant le stage. 

    Après avoir contacté Jean-No sur la question (Jean-No, c'est de chez lui que vient mon violon, vous suivez ?), et après étude attentive de l'objet, réflexion sur le mode opératoire à appliquer et constatation que l'opération n'était pas irréversible, j'ai décidé de tenter de procéder moi-même, un peu audacieusement mais finalement assez habilement (
    la fausse modestie, c'est de l'hypocrisie) , à l'ablation du tendeur de la corde de SOL, puis comme tout s'était bien passé, j'ai poursuivi pour les autres 
    bon à savoir pour les non-initiés : certains cordiers sont transformables, c'est pas beau la technique ? 

    Comme prévu, l'accordage de précision s'est révélé assez difficile avec les chevilles mais tant bien que mal, je suis parvenu à un accordage suffisamment correct pour essayer le violon dans des conditions acceptables de jeu. Jean-No m'avait prévenu que ce pouvait être positif, mais aussi négatif, les violons ne réagissant pas tous de la même façon (
    et les violonistes aussi ...).

    Après une petite période de réadaptation, j'ai pu continuer mon "entrainement" normalement, mais finalement je constatais très peu de différence par rapport à l'ancienne situation
    (
    sauf pour ce   d'accordage).


    Je décidais de garder le violon comme ça jusqu'au stage pour voir ce qu'Olivier et son oreille avertie en penseraient.

     

    chapitre 1 :

    Le verdict et retour "aux tortures" (à ne pas prendre au pied de la lettre, hein !)


    Dès les premiers instants, je confie mon violon monotendeurisé à Olivier.
    Après l'avoir essayé et tester l'accordage aux chevilles, 
    hum, c'est fou ce qu'il sonne mieux dans les mains d'un pro mon violon  

    Le verdict ne contredit pas mes observations : le son ne change que très peu, pas de quoi justifier de se prendre la tête avec un accordage rendu beaucoup plus difficile, d'autant plus que les chevilles de mon violon sont très difficiles à manipuler

    Donc, on est d'accord, on remettra les tendeurs dès que possible et on en reparlera sans doute plus tard, dans quelques années, et probablement après un réglage chez Maître Jean-No 
    à moins que d'ici là, je me procure un VCM pour pouvoir faire de magnifiques interprétations classiques, qui sait ... mais je m'égare un peu 

    Bref, pour commencer à travailler tout de suite, Olivier me passe un de ses violons

    On commence par des exos pour travailler à fond la 3ème position ... et c'est là que les ennuis commencent : 3ème position, et donc 4ème doigt obligé, et tant qu'à faire on démarre sur la corde de SOL, celle qui me pose le plus de souci.

    Faut dire que je ne suis pas trop du style à me compliquer la vie, alors je vais plutôt naturellement au plus simple, mais c'est pas la meilleure façon de progresser non plus. J'en prends bonne note pour la suite de mon travail  .

    C'était un peu compliqué à gérer car mes soucis de souplesse de doigts et d'indépendance (des 2 côtés) en ont plutôt été accentués, mais positivons : c'était l'idéal pour qu'Olivier repasse tout ça au scanner et ré insiste sur les exercices à faire pour améliorer et corriger
    . 

    D'ailleurs, je crois que de nouveaux exercices sont nés de la collaboration entre ma non-dextérité et son cerveau exoprolifique  !  

     

    chapitre 2 :

    jeu "expliqué" et je retrouve Mon violon (ou le moment des surprises !) 


    Après cette première phase un peu technique, on a attaqué le jeu, en commençant par des mélodies classiques de la deuxième moitié du volume 3, puis par de l'irlandais. 

    Jeu bien sur, mais un peu de technique à la clé quand même : sens et particularité des coups d'archet, doigtés particuliers, variantes, techniques spécifiques ... plein de petites choses très intéressantes qui s'avèrent assez logiques, mais encore faut-il y penser et être suffisamment à l'aise sur le reste pour ajouter ces nouvelles difficultés (ce qui n'est pas encore vraiment mon cas , mais on essaie d'intégrer tout doucement)

    J'essaierai de noter tout ça après coup : quelques mots clés couchés sur le papier le soir avant le dodo, et on mettra tout ça en forme à la maison : pourvu que tout me revienne - c'est plus facile de prendre des notes en cours de maths qu'en cours de violon 
    bizarrement, dans la pièce de musique  d'Olivier, les stylos servent à autre chose qu'à écrire  ! 


    Je ne sais plus trop à quel moment j'ai profité d'un saut urgent à la poste d'Olivier (un futur violoniste attend surement sa méthode ou un DVD avec impatience) pour remettre les tendeurs à mon violon et le réaccorder.
    un jeu d'enfant avec les tendeurs 
    J'ai repris le jeu tranquillement avec mon violon et, au bout d'un moment seulement 
     ,
    je me suis rendu compte que je jouais sans épaulière  : grosse surprise pour moi ! 


    Au retour d'Olivier, j'ai mis une épaulière plus plate que mon épaulière en S : encore une piste de travail, l'équilibre avec/sans soutien du menton.
    ah, autre surprise, j'ai joué pratiquement 2 jours assise, chose très, très inhabituelle pour moi.

     

    chapitre 3 :

    jeu en duo (donc normalement à 2 mais parfois 1,5 )

    avec le DVD 1 des études et avec Band In a Box


    On a terminé la séance par tous les morceaux exercices du DVD, que j'avais un peu répétés à la maison avant, et plusieurs morceaux jazzy avec Band in a Box : j'en avais aussi déchiffré quelques uns à la maison, mais pour d'autres, c'était du déchiffrage à vue alors voilà pourquoi le un et demi - 
    sur certaines notes, je faisais un peu de la figuration 
    mais en tout cas, c'était très agréable ... pour moi, peut-être moins pour Olivier (faut lui demander 
    ).

    Désolée, on a eu la flemme de faire des vidéos.

     

    addendum, conclusion et point d'orgue : 

    Je repars avec encore plus d'exercices à faire cette fois-ci au violon et sans violon

    Je vais pouvoir continuer à répéter, répéter et répéter, mais cette fois avec un œil neuf, notamment en direction de mes doigts récalcitrants (eux auront droit à des vidéos gros plan afin que j'examine le moindre de leur gestes en différé) 

    Reste à s'organiser pour travailler tout ça de façon méthodique ...

    allez Yveline, on s'organise  ! 

    Merci encore à Olivier qui m'a encore supporté quelques longues heures durant et à la famille, toujours aux petits soins 

    et merci à vous d'avoir lu jusqu'au bout  ouf c'est fini  ! 


  • Merci à Cécile et Souriya d'avoir fait ce duo ! 

    J'ai d'abord eu envie tout simplement de jouer avec eux et puis l'idée m'est venue d'essayer de transformer le duo en trio : coté technique, je ne savais pas trop comment faire, et puis après quelques essais, ça a donné ce qui suit !

    Merci à tous les 2 ! c'était très sympa de jouer avec vous  ! 


  • C'est vraiment une première (avec tous ses défauts ) mais il fallait que je la fasse ; j'espère que les suivantes (bon, pas tout de suite ...) seront mieux !