Le canon de Pachelbel à l’église Saint Marc de Biard

Pour le mariage de mon petit-cousin Sébastien avec Bettina , sa soeur Aurélie m'a proposé il y a quelques temps de jouer le canon avec elle au violon (elle-même a commencé le violon dans son enfance) et son mari Régis à la guitare.

Bien sur, j’ai trouvé l’idée très sympathique et bien que pas trop expérimentée, j'ai sauté sur l'occasion et j'ai accepté, après tout, le public sera sans doute compréhensif et amical (en plus, à ce moment là, je pensais qu'on jouerait pendant le repas).

Je lui ai envoyé la partition et les variations d'Olivier qu'on avait un peu travaillées à la rencontre Violon-Passion de 2012, afin de lui donner une idée de ce qu'on pouvait faire.

Aurélie est une très jeune maman puisque la petite Agathe est née début août, aussi elle n'a pas trop eu le temps d'y regarder jusqu'à jeudi dernier et m’a alors envoyé sa partition, qui je le suppose est l’originale, en tout cas « un peu » plus compliquée que celle que j’avais, avec une première et une deuxième voix du même niveau de difficulté.

Ouille, ouille, elle surestime mes capacités, Aurélie, même si je connais un peu la mélodie, je ne me vois pas trop faire ça en l’état, moi, surtout en trio et quasiment sans répétition, et en plus on doit jouer dans l'église .

Je décide donc de revoir le violon 2 à ma sauce (Monsieur Pachelbel ne m’en voudra pas, son canon a déjà été mis à toutes les sauces ), tout en prenant bien sûr l'avis d'Olivier qui me donne quelques pistes.

Il reste très peu de temps , mon jeudi soir est réservé pour une soirée entre amis, c'est donc entre le vendredi 17 h et le samedi 13 h que je m'attaque à retranscrire la partition sur musescore, afin de modifier la deuxième voix, pour faire quelque chose qui me permette d' "assurer" un minimum

Pas de panique mais beaucoup de stress.

Après plusieurs tentatives, j'arrive à une version 7 qui me parait jouable, et de toute façon, on est samedi 13 h  et je n'ai plus de temps devant moi, il me faut me préparer et partir pour Poitiers.

J'arrive à l'église vers 15 h 05, la cérémonie est à 15 h 30 , mais les mariés sont déjà dans le coin (aïe aïe), je dis bonjour l’air de rien à mon petit cousin, et me faufile discrètement avec mon étui à violon.

Je retrouve Aurélie et Régis qui viennent d'arriver aussi, et on va se réfugier dans le presbytère pour faire une très courte répétition le temps de caler le tempo et de faire les modifications de dernière minute (afin de me simplifier la vie, j’avais échangé 2 mesures avec le violon 1).

Aurélie fait le chef d’orchestre et nous cale bien tous les 3 ; on le sent pas trop mal, on devrait pouvoir gérer les couacs éventuels.

Après l'échange des consentements des mariés , on s'installe, Régis commence les deux premières mesures d'accords, puis Aurélie démarre la mélodie  (j'en profile pour caler très discrètement mon FA dièse) et deux mesures plus tard, je me lance ... dans l'ensemble je m'en sors pas trop mal, et Aurélie gère bien les rattrapages, ma note finale est un peu tremblotante (non, non, ce n’était pas un vibrato ), mais c'est fait, et le public semble très satisfait et les mariés ravis !

désolée, Régis, on ne te voit pas

C'est réussi  !  ouf !

Je suis délivrée, je peux profiter du vin d'honneur  en écoutant la petite formation jazzy qui l’anime, batteur, contrebassiste-guitariste, tromboniste, saxophoniste et pianiste. Je me régale car dans leur répertoire, je reconnais des morceaux que j’ai commencé à étudier et que j’aime beaucoup : « Manha de carnaval", "All of me" et "Fly me to the moon", rhha  j'ai le violon qui me démange .

Bien sur, si je récupère un petit extrait vidéo de ce moment « historique », il aura aussitôt sa place ici , ainsi que des photos.

Merci encore à Aurélie, Régis, Sébastien et Bettina de m'avoir fourni cette occasion de jouer avec et pour eux. Et merci à Olivier sans qui ça n'aurait pas été possible.